La SB08MED&Expo a connu un vif succès !

Publié le par SB07MED Event

SB08MED&Expo : L'ouverture
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Le Président du Comité du Parlement pour la protection de l'Environnement M.Kyriakos Mitsotakis, Le Secrétaire d'Etat du Ministère de Développement M.Stavros Kalafatis, L'Ambassadeur de France en Grèce M.Christophe Farnaud, Le Ministre de l'Intérieur M.Prokopis Pavlopoulos,Le Recteur de l'Université Panteion M.Panayotis Tsiris et la Présidente de SD-Med Dr Stella Kyvelou, lors de l'ouverture de la SB08MED.


SB08MED&Expo : Les Allocutions


Allocution du Ministre de l'Intérieur M.Prokopis PAVLOPOULOS
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Mesdames et Messieurs,
 
Un mois à peine après la Conférence de Bali, le débat sur les changements climatiques, qui devrait déboucher sur une nouvelle convention plus exigeante et plus contraignante en matière de protection du climat mondial pour l’après 2012 – date à laquelle expire le protocole de Kyoto – prend un tour de plus en plus complexe.

Le défi que nous allons devoir relever peut proprement être qualifié d’historique. Le changement climatique n’est pas un problème que peut résoudre une ville à elle seule, non plus qu’un pays ou un groupe isolé de pays. Les gaz responsables de l’effet de serre, quelle que soit la source géographique des émissions, ont un impact sur l’ensemble de la planète. La pollution des riches influe sur les conditions de vie des pauvres; celle du passé sur l’avenir.
Le débat est donc, comme nous l’avons déjà souligné, particulièrement complexe et difficile, en ce qu’il doit être soutenu :
-        Par de larges alliances dans l’effort de réduction des agents polluants, avec des objectifs à la fois justes et proportionnés;
-         Par des ressources et des incitatifs conçus pour permettre un développement très rapide de la technologie dite verte;
-        Par des ressources et des incitatifs destinés à favoriser le transfert de cette technologie verte dans le monde en développement, puisqu’il est moralement inacceptable que nous prétendions, de notre côté, jouir du mode de vie occidental, quitte à consentir quelques « petits sacrifices écologiques », tandis que des milliards de personnes continueront à vivre dans la pauvreté.
-         Par d’importantes ressources consacrées à l’adaptation des pays en développement, et en particulier des pays les moins développés, aux incidences du changement climatique.
 
La Grèce compte parmi les pays qui ont résolument soutenu l’adoption d’une politique européenne active de réduction unilatérale des émissions de gaz, afin de faciliter la négociation engagée. En même temps, dans le cadre du Réseau de sécurité humaine, le pays complète cette politique en consacrant sa présidence à la sensibilisation de l’opinion publique internationale face à la menace que constitue le changement climatique pour les populations vulnérables des pays en développement.
 
Le défi du changement climatique est le défi historique de notre génération. Pour y faire face, il nous faut construire une nouvelle alliance mondiale. Il nous faut dépasser différends, faiblesses et préjugés pour avancer ensemble, tout en exigeant que chacun assume courageusement ses responsabilités propres.
Mesdames et messieurs,
 
Le ministère de l’Intérieur est désormais investi de responsabilités et de compétences accrues dans ce domaine. La gestion efficace des risques et la minimalisation de l’impact du changement climatique requiert le réajustement de l’ensemble des politiques publiques; elle exige en outre une coopération harmonieuse et une bonne coordination entre toutes les instances impliquées. La protection de l’environnement - une protection effective, associée à un développement caractérisé par l’efficacité, la justice sociale et la viabilité environnementale – constitue pour nous une priorité constante. La préservation des ressources naturelles pour les générations futures est désormais un impératif qui requiert des efforts conjugués, un objectif que l’on ne peut atteindre que par le biais d’actions menées par l’administration centrale et décentralisée en synergie avec les collectivités locales. Et à cette exigence de synergies s’ajoute celle de connaissances spécialisées, d’outils d’analyse et d’appréciation des décisions prises dans ce domaine, viatique sans lequel les politiques axées sur la réduction des émissions de gaz responsables de l’effet de serre, de même que la prévention efficace et la gestion des catastrophes naturelles, sont gravement compromises.
 
Les instances de l’administration centrale et décentralisée, ainsi que celles des collectivités locales, doivent avant toute chose se familiariser avec les différents aspects et les différents problèmes inhérents au changement climatique. Elles doivent ensuite se former aux spécifications techniques et économiques d’une gestion urbaine de type nouveau, adaptée aux réalités nouvelles, comme le commande le principe du développement durable équilibré. Une gestion qui suppose un certain nombre d’aptitudes : utilisation créative d’instruments nouveaux, valorisation de l’innovation, capacité de procéder à des échanges et d’assimiler constamment de nouvelles informations et tout le savoir-faire disponible dans le domaine des politiques et des bonnes pratiques appliquées pour la protection efficace du citoyen face au changement climatique. Dans cette optique, entre autres choses, nous soutenons la participation des collectivités locales au programme Life Environment, « Renforcement du transfert de techniques innovantes, de méthodes, outils et dispositifs d’application du bâtiment durable dans la région méditerranéenne ».
 
Mesdames et Messieurs,
 
Le ministère de l’Intérieur valorise toute initiative locale visant à renforcer la prévention et la protection de l’environnement; il promeut la propansion des technologies « vertes » dans tous les domaines de la vie urbaine et encourage le recyclage, et la sensibilisation des citoyens à cette nécessité. Grâce aux avancées de la recherche et de la technologie, nous sommes aujourd’hui en mesure de réduire le coût de l’énergie, de limiter les émissions de gaz polluants et de favoriser par des incitatifs le recours à des formes d’énergie renouvelables et respectueuses de l’environnement.
 
Plus concrètement, nous procédons actuellement à la réhabilitation rapide des décharges non sécurisées, tout en apportant progressivement des solutions définitives au problème de l’évacuation et de la gestion des déchets solides, toujours en étroite collaboration avec les collectivités locales. Pour assurer un suivi plus efficace des projets en cours, nous avons créé et nous utilisons deux systèmes informatiques intégrés sophistiqués qui nous permettent d’avoir une image complète de l’état d’avancement des travaux et d’intervenir immédiatement en cas de dysfonctionnements ou de retards. Nous avons par ailleurs mis de l’ordre, dans un souci de transparence, dans le domaine sensible de la gestion des déchets, notamment par la réforme du cadre institutionnel régissant les entreprises municipales concernées.
 
Il est également important de mentionner, s’agissant de la protection de l’environnement, la contribution du Programme de développement « THÉSÉE ». Il s’agit d’un programme quinquennal (2005-2009), d’un budget total de 3,5 milliards d’euros, visant à relancer le développement des communautés locales. Un volet important du programme est consacré à la protection de l’environnement, laquelle est couverte par un sous-programme autonome. Il convient de noter qu’en l’espace de deux ans, pour l’ensemble du pays, plus de 12.678 projets environnementaux ont été pris en charge par le programme, pour un montant de 2 millions d’euros. La plupart de ces projets concernent la gestion de l’eau – eau potable et eaux usées -, la gestion des déchets, la bonification des sols et la prévention des inondations, ainsi que des interventions urbaines diverses, etc.
 
En outre, nous nous efforçons de promouvoir les sources renouvelables d’énergie, à travers notamment :
a.     L’intégration dans le plan opérationnel « Compétitivité » mis en place par le ministère du Développement du projet « Investissements dans le domaine de l’énergie pour les écoles et autres bâtiments publics en vue du remplacement des carburants conventionnels par le gaz naturel », d’un budget de 13,8 millions d’euros. Le projet concerne en priorité l’Attique (521 bâtiments sont aujourd’hui équipés d’installations nouvelles et 450, soit 87% du réseau, les utilisent déjà), Thessalonique (213 bâtiments scolaires et 11 bâtiments municipaux), Larissa et Volos (163 bâtiments scolaires et 5 bâtiments municipaux), mais il s’étendra au reste du pays, pour lequel le budget prévu est de 12 millions d’euros). Citons encore un autre projet analogue qui est à la signature du contrat et qui porte sur 438 installations de gaz naturel dans des complexes scolaires et autres bâtiments municipaux dans les départements précités, ainsi que dans 12 piscines municipales. L’accueil favorable réservé au projet par les municipalités et leur soutien ont donné lieu à 441 nouveaux raccordements d’un budget total de 7,6 millions, les réductions accordées ayant en outre permis d’en financer 85 autres.
Nous estimons pouvoir ainsi réduire de 20% le coût de l’énergie et limiter de 25% les émissions de gaz polluants. Il est intéressant de noter à ce titre que, le projet achevé, soit en décembre 2008, nous aurons obtenu la substitution de 16 millions de litre de fuel annuellement, ce qui se traduit par une économie de l’ordre de 1,8 millions annuellement et par une réduction considérable des émissions de gaz polluants, avec 10.700 tonnes de dioxyde de carbone en moins par an.
 
b.    L’achat, toujours financé par le programme précité, de 106 bennes équipées de compresseurs et de moteurs fonctionnant au gaz naturel, d’un budget de 18 millions d’euros.
 
Mesdames et Messieurs,
 
Le changement climatique est désormais une réalité pour notre planète; une réalité que nous sommes appelés, sous l’effet déjà sensible du phénomène, à gérer efficacement, en mettant en place et en œuvre un plan d’action collectif s’appuyant sur la synergie et la sensibilisation de l’administration publique, des collectivités locales et de tous les citoyens. Dans ce contexte, nous attendons avec intérêt les conclusions de ce congrès international, produit d’une collaboration entre la Municipalité d’Athènes, l’Université Panteion, l’Ambassade de France en Grèce, le réseau franco-hellénique SD–Med, ainsi que les ministères de l’Intérieur et des Transports et Communications. Car la protection de l’environnement est synonyme, non pas seulement d’une meilleure qualité de vie, mais aussi de la pérennité de notre existence sur la Terre.
 
 
                                                                    Prokopis Pavlopoulos
 
                                                                     Ministre de l’Intérieur 

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"Le rôle des transports et des communications
dans la ville européenne sobre en carbone"
 

Kostis Chatzidakis
 
Ministre des Transports et des Communications
 
 
Mesdames et Messieurs,
Chers amis,
 
C’est avec joie que j’ai accepté cette invitation à prendre la parole dans le cadre du présent congrès, consacré à l’environnement. Et c’est vraiment une joie pour moi parce que, comme je le disais volontiers avant les élections et comme je continuerai à le dire tant que je participerai activement à la politique : « L’environnement est un domaine que je porte dans mon cœur ». Peut-être est-ce parce que je suis né et j’ai grandi en Crète. A moins que ce ne soit parce que j’ai passé un certain nombre d’années entre la Grèce et l’étranger, et que j’ai eu ainsi l’occasion de constater à quel point nous sommes en retard, malheureusement, en matière de protection de l’environnement, et cela à tous les niveaux. Ce n’est pas un hasard si, depuis 1974, alors que le Parlement est le théâtre de nombreux débats entre chefs de partis sur l’économie, l’éducation et la politique étrangère, l’environnement n’occupe jamais que la deuxième ou la troisième place dans la liste des priorités.
 
Heureusement, les choses changent petit à petit, en Grèce comme ailleurs. Les jeunes en particulier - ce qui est porteur d’espoir - semblent plus sensibles que jamais à la question. C’est un bonheur pour moi que de voir des jeunes – et je vous assure que ce n’est pas rare – participer en qualité de volontaires à des organisations non gouvernementales qui oeuvrent à la protection de l’environnement et font pression sur nous, les politiques, pour que nous travaillions dans le même sens. Mais il faut maintenant avancer plus vite, avec plus de détermination, et réaliser enfin pleinement que le respect de l’environnement n’est plus un luxe, mais une nécessité.  Or c’est particulièrement vrai dans notre pays. Car, en Grèce, l’environnement n’est pas seulement ce qui nous permet de respirer, mais aussi une source précieuse de richesse. Si nous continuons à détruire cet environnement, de quelle perspective économique du pays pourrons-nous parler ? Quels sont les touristes qui choisiront encore d’y passer leurs vacances? Comment peut-on parler d’une Grèce compétitive si nous supprimons l’avantage comparatif le plus important, peut-être, dont nous disposions par rapport à d’autres pays européens ?
La Grèce sera parmi les premiers pays méditerranéens à faire les frais du changement climatique. Outre l’impact sur notre « industrie lourde », c’est-à-dire sur le tourisme, la hausse des températures aura pour conséquence la hausse de la mortalité de nos forêts, comme en témoigne déjà tristement l’été passé; le phénomène aura des incidences graves sur la pêche et, naturellement aussi, sur l’agriculture. Bref, sur tous les secteurs dont dépend directement la viabilité du pays. Et s’il est bien sûr extrêmement difficile de calculer précisément le coût économique de ces changements, certaines études parlent d’un coût annuel de l’ordre de 18 milliards d’euros. Je n’ai évidemment pas besoin de vous dire ce que cela signifie.
 
Je me trouve aujourd’hui à la tête d’un ministère qui est en prise directe avec le quotidien des citoyens et avec l’environnement. Et je suis résolu, fidèle à mes engagements préélectoraux et à ma promesse d’apporter des solutions tangibles, des solutions qui ont fait leurs preuves, à placer l’environnement parmi nos toutes premières priorités; à travailler de façon systématique et constante, à mettre l’accent à l’innovation, aux idées nouvelles. Sans attendre demain.
 
L’axe majeur de notre plan de réduction des agents polluants passe essentiellement par la diminution de l’utilisation de la voiture. Vous savez que dans les villes, 40% des émissions de dioxyde de carbone et 70% des émissions d’autres agents polluants sont imputables à la circulation automobile. Vous savez aussi que notre pays occupe le premier rang, non pas seulement parmi les pays de l’UE mais parmi 52 pays, dont les pays de l’ex-Union soviétique, dans le domaine de l’augmentation du parc automobile. Entre 1990 et 2005, le nombre de voitures en Grèce a augmenté de 130%. Il s’agit-là d’une augmentation dramatique.
 
Pour parvenir à limiter l’utilisation de la voiture, il n’est pas nécessaire de réinventer la poudre. Nous pouvons tirer parti de l’expérience européenne, en l’adaptant, naturellement, aux besoins et à la réalité de notre pays. Pour convaincre, donc, les citoyens de renoncer à se déplacer en voiture, du moins en ville, il faut :
 
1)                Rendre les transports en commun plus attractifs et plus pratiques pour les citoyens; autrement dit les améliorer, les moderniser et en faire un système cohérent et commode.
 
Dans cette optique :
 
Après l’expérience probante, à Thessalonique, de l’utilisation de la télématique, c’est-à-dire d’un système de gestion de la circulation et de localisation précise des bus dans la ville, nous nous proposons d’appliquer le même système à Athènes. Les passagers pourront ainsi savoir précisément où se trouve le bus et le temps de trajet qui lui sera nécessaire pour gagner l’arrêt suivant et arriver à destination. Nous introduirons également de nouveaux systèmes électroniques dans les transports en commun, qui donneront aux passagers des informations utiles sur les parcours, ainsi que sur l’actualité du jour.
 
Ensuite, nous mettrons en place une carte unique rechargeable utilisable dans tous les transports en commun – quelque chose d’analogue à la carte récemment introduite à Londres (oyster card), à Strasbourg et ailleurs. Cette carte, qui remplacera progressivement l’actuel ticket en papier, sera particulièrement pratique pour les citoyens, puisqu’ils pourront l’utiliser partout, c’est-à-dire dans les six modes de transports placés sous la tutelle de l’OASA (Organisme des Transports Urbains d’Athènes.
 
Nous avons par ailleurs l’intention d’étendre les couloirs de bus qui passeront, à Athènes, de 49 km à 55 km, malgré les réactions auxquelles nous nous heurtons. Parce que sans cela, ni les bus ni les trolleys ne pourront fonctionner efficacement et assurer des transports rapides dans de bonnes conditions.
 
Pour rendre plus attractifs les moyens de transports en commun pour les jeunes qui se déplacent jusqu’à des heures tardives les vendredis et les samedis et se retrouvent souvent coincés dans les rues du centre ville, avec ce que cela implique en termes de pollution atmosphérique, nous avons décidé, à titre expérimental, de prolonger les heures de fonctionnement du métro et du train électrique reliant le Pirée à Kifissia les vendredis et samedis pendant les mois de février et mars prochains jusqu’à 2 heures du matin.
 
En outre, nous entendons étendre les réseaux des lignes du rail, (tram, métro), le moyen de transport le plus respectueux de l’environnement. La ligne de train électrique n’assurera ainsi plus seulement la liaison entre le Pirée et Kifissia, mais ira au-delà, jusqu’à Aghios Stéphanos, au Nord d’Athènes. Le tram arrivera quant à lui jusqu’au centre du Pirée, facilitant les déplacements des habitants dans le centre et jusqu’au port.
 
L’extension de la ligne de train de banlieue, ouvrage qui sera achevé en 2010, permettra d’aller jusqu’à Xylokastro, à quelque 120 kilomètres au sud-ouest d’Athènes. Nous programmons également une autre extension à destination de Lavrion à 50 kilomètres à l’Estd’Athènes, ligne qui devrait être achevée à l’horizon de 2013.
 
Le renforcement du rail, qui constitue la meilleure option du point de vue environnemental, ne se limite pas à l’agglomération majeure d’Athènes. J’ai eu hier le plaisir de visiter les chantiers de l’ERGOSE dans le département de Phtiotida, chantiers qui s’inscrivent dans un vaste programme de modernisation du réseau ferroviaire entre Patras et Thessalonique. Les travaux avancent vite. Les premiers coups de pioche sur le tronçon Lianokladi-Domokos ont commencé en février 2007 et, malgré les difficultés dues à la morphologie du terrain, les tunnels sont déjà bien avancés, de même que les viaducs. A la fin de l’année 2013, date prévue pour l’achèvement des travaux, nous aurons tourné une page dans l’histoire des transports ferroviaires, pour les passagers autant que pour les marchandises. Le trajet Athènes-Thessalonique se fera en 3h30, et le trajet Athènes-Patras en moins de 2h30. Et, ce qui est plus important encore, puisque cette journée est consacrée à l’environnement, l’impact environnemental sera considérablement réduit, étant donné que la modernisation du réseau, avec l’introduction des locomotives électriques et de la télécommande, permet de réduire la pollution. Lorsque le réseau sera achevé, nous n’aurons plus de moteurs diesel, mais uniquement des locomotives électriques sur la totalité de l’axe Patras-Athènes-Thessalonique.
 
2)                Outre le renforcement des transports en commun existants, et en parallèle, l’environnement urbain requiert le renforcement d’autres moyens de transports plus « verts ». Nous allons bientôt procéder à l’achat de 520 nouveaux bus « propres », dont 200 fonctionneront au gaz naturel. Les autres utiliseront des carburants non-polluants. Ces nouveaux bus seront mis en circulation vers la fin de l’année 2008. Nous envisageons en même temps la mise en place d’incitatifs pour l’achat de taxi hybrides, ainsi que de pénalités pour les véhicules polluants.
 
Enfin, il y a la bicyclette. J’ai longtemps vécu à l’étranger et je suis triste de voir, je ne vous le cache pas, que le vélo ne cesse de gagner du terrain dans toutes les villes européennes, sauf dans les villes grecques, où ce mode de transport si écologique n’est guère prisé. L’aménagement de pistes cyclables ne peut naturellement pas se faire du jour au lendemain, surtout dans un pays comme la Grèce, dont la géomorphologie et la voirie sont particulières. J’ai toutefois demandé aux maires des banlieues d’Athènes et d’autres municipalités de nous soumettre des propositions abouties, que nous nous proposons de financer, à condition naturellement que les pistes cyclables s’inscrivent dans un réseau cohérent et permettent réellement d’effectuer des parcours, de partir d’un point A pour arriver à un point B. Nous avons déjà reçu deux propositions ou décisions, l’une concernant la création de deux pistes cyclables dans la municipalité d’Athènes et l’autre la création d’une piste cyclable dans la municipalité de Halandri. D’autres suivront.
 
3)                Cependant il ne suffit pas d’annoncer des mesures, ni même de les appliquer, si l’on ne travaille pas en même temps à la pérennisation de leurs effets, à travers la sensibilisation et la bonne information des citoyens. C’est pourquoi nous avons constitué, au sein du ministère des Transports et des Communications, une commission permanente pour les transports verts, laquelle est précisément chargée d’étudier et de promouvoir constamment des actions visant à rendre plus verts les transports en commun grecs, des idées qui ont déjà été mises à l’épreuve ailleurs, avec succès, et concernant, par exemple, les modalités d’une information plus complète des citoyens. Dans les parcs où l’on enseigne aux enfants les principes d’une bonne circulation dans les rues, on peut aussi enseigner le respect de l’environnement. Les jeunes conducteurs peuvent apprendre ce que l’on appelle à l’étranger l’eco-driving, conduite écologique. Qu’est-ce que cela signifie ? Qu’en adoptant une conduite écologique, autrement dit une conduite intelligente, sans dépasser tel régime du moteur ou en réglant correctement la pression des pneus, il est possible d’économiser jusqu’à 10% de carburant et en même temps de moins polluer l’environnement. Beaucoup d’entre nous ne le font pas encore par manque d’information. Il est donc temps que l’état contribue à la bonne information du citoyen.
 
Si l’information du citoyen occupe une place aussi prépondérante dans notre programme de protection de l’environnement urbain, c’est parce que le citoyen bien informé est notre allié dans cette lutte pour une ville écologique.
 
4)                Mais nous avons d’autres alliés encore, car les nouvelles technologies de communication peuvent aussi jouer un rôle important. Outre la télématique dont nous avons déjà parlé, le renforcement de la large bande offre aux citoyens la possibilité de limiter les déplacements inutiles, d’avoir une meilleure qualité de vie et de mieux respecter l’environnement. Par exemple, le travail à distance, l’éducation et la formation à distance, la possibilité de faire des démarches administratives via la Toile, facilitent la vie des citoyens et permettent en même temps à l’environnement urbain de respirer. On peut encore envisager des services tels que le courrier hybride, qui fonctionne déjà et qui associe courrier traditionnel et courrier électronique. Le courrier hybride permet aux citoyens et aux entreprises d’économiser du temps et de l’argent; parce qu’il réduit les déplacements, il constitue aussi un facteur de réduction de la pollution due aux transports. Et cela parce qu’il suffit d’un courriel pour envoyer à la poste les documents que l’on souhaite expédier. C’est un déplacement de moins et autant de gagné pour l’environnement.
 
Du reste, n’oublions pas l’avantage majeur que présentent, du point de vue de l’environnement, les nouvelles technologies de communication : elle permettent de faire passer plus facilement, à moindre frais et auprès d’un public beaucoup plus large le message « Environnement SOS ».
 
Chers amis,
 
Nous savons que la Grèce accuse en sérieux retard en matière de protection de l’environnement. Nous savons aussi que pour gagner le pari, il faut commencer par adopter un mode de vie « vert » et se battre sur plusieurs fronts. La responsabilité incombe en premier lieu à l’état, puisque c’est de lui que dépend l’application de mesures de respect de l’environnement. Mais nous avons aussi besoin de votre aide à tous. Seuls, nous ne pourrons guère mener à bien nos plans. Et je crois que l’effort vaut la peine, puisqu’il s’agit de faire de nos villes grecques des villes plus accueillantes, plus humaines. Nous en avons la volonté et la capacité. Il suffit pour cela que nous unissions nos forces.
 
Je vous remercie chaleureusement.
 

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